L'heure est venue d'aborder un sujet peu évoqué y compris par les équipes médicales lorsqu'elles préconisent un process PMA:
Comment conjuguer un suivi PMA et la vie professionnelle pour les femmes... ON BEL BAB!!!!
Tout d'abord que dis la loi:
La loi nous protège...
Toutefois, comment faire concrètement parce que cela implique beaucoup de choses:
En parlant à sa hiérarchie/DRH - ai-je envie qu'ils soient au courant? ça reste une problématique très personnelle, mais ce n'est pas un choix, c'est la vie... je n'ai pas à en avoir honte. Et puis, vaut mieux que je sois au clair avec eux pour ne pas me mettre en difficulté au travail.
Accepter soi même d'être souvent absente et gérer son plan de charge en fonction...
Ne pas travailler trop loin du centre de suivi et du laboratoire. Si je dois faire 2H de route aller... ce ne seront pas quelques heures d'avance mais des jours entiers au final...
Mais parallèlement accepter d'être moins productive malgré tout (PMA = préoccupation, stress, problème de concentration, perte de motivation, effets secondaires plus ou moins invasifs, etc.).
Il est certain, que la vie professionnelle est clairement impactée... et sans compter si certaines gèrent déjà une vie de famille (enfants, activités complémentaires, etc.).
Tout est question de priorités et des choix seront à faire si les 2 ne sont pas compatibles.
Exemple d'une journée-type au 2ème jour ou 8ème jour des règles en plein process de stimulation:
5H => Réveil - rester à jeun
5H30 => Départ - Direction Labo pour la prise de sang de contrôle
(7H30 => Déposer les enfants à l'école)
8H00 => Direction Centre PMA pour l'écho de contrôle
10H00 => Retour au boulot
Tout le reste de la journée => Attente interminable des résultats pour savoir si on doit prévoir une infirmière le soir même pour commencer les injections ou tout arrêter (8ème jour) parce que notre organisme ne répond pas au traitement...
Si la suite est favorable => courir pour être chez soi avant le passage de l'infirmière et annuler tout activité après 18H
Si la suite est défavorable => continuer à travailler en ayant l'impression qu'on vient de tomber dans un trou sans fin... Les nerfs sont mis à rude épreuve.
“Parfois la PMA recentre les priorités et peut entraîner de vrais changements de choix de carrière”
Il est vrai que construire sa famille est une priorité. Quand on doit y consacrer toute son énergie, il arrive que d'autres questionnements plus existentiels apparaissent et impactent véritablement des choix de vie.
Les PMAsmes aspirent souvent à plus de sens, plus de positif, moins de paraître ou de superficialité, moins d'obligations pour créer un contexte plus propice à la réussite du projet bébé.
Ce que tu pouvais supporter avant, te semble insupportable et une gestion émotionnelle de trop (On ne veut plus de ce travail qui nous gave, ou travailler pour une cause à laquelle on n'adhère pas, on ne veut plus côtoyer de collègues toxiques, etc.).
Toutefois, la PMA représente également un coût financier non négligeable, donc les femmes se retrouvent souvent face à une sorte de lutte intérieur entre leurs responsabilités vis à vis de leur famille et du couple et le malaise que procure cette triple vie (Famille, Travail, PMA).
Les relations aussi changent
Dans cette quête d'authenticité, les relations au monde extérieur peuvent changer. Les gens que tu avais l'habitude de fréquenter peuvent te sembler futiles, trop antra (curieux et envahissants), trop TOUT BITIN... alors le tri se fait naturellement.
Les PMAsmes ne s'embarrassent pas de fioriture et leur temps devient précieux... They gotta fight this shit, don't forget:
Comments